Entre corps érotisé et corps souffrant, magie de la scène et coulisses des douleurs, Chavirer raconte l'histoire de Cléo, jeune collégienne rêvant de devenir danseuse, tour à tour sexuellement piégée par une pseudo Fondation de la vocation, puis complice de ses stratégies de "recrutement". Trente ans plus tard, alors qu'elle-même a fait carrière - des plateaux et coulisses de Champs-Elysées à la scène d'une prestigieuse "revue" parisienne - l'affaire ressurgit. Sous le signe des impossibles pardons, le personnage de Cléo se diffracte et se recompose à l'envi, au fil des époques et des évocations de celles et ceux qui l`ont côtoyée, aimée, déçue ou rejetée.
Hélène a bientôt 40 ans. Elle a fait de belles études, une carrière. Elle a réalisé le programme des magazines et le rêve de son adolescence : se tirer, changer de milieu, réussir. Et pourtant, le sentiment de gâchis est là, les années ont passé, tout a déçu.
Christophe, lui, n'a jamais quitté ce bled où ils ont grandi avec Hélène. Il n'est plus si beau. Il a fait sa vie à petits pas, priv ilégiant les copains, la teuf, remettant au lendemain les grandes décisions, l'âge des choix. On pourrait croire qu'il a tout raté. Et pourtant, il croit dur comme fer que tout est encore possible.
Connemara c'est l'histoire d'un retour au pays, d'une tentative à deux, le récit d'une autre chance et d'un amour qui se cherche par-delà les distances dans un pays qui chante Sardou et va voter contre soi.
Alors qu'elle a traversé la planète pour rejoindre le Japon, une femme franchit la cloison de verre de l'altérité et entre peu à peu dans l'agencement esthétique et spirituel des jardins et des temples de Kyôto. Jour après jour, guidée par celui qui fut l'assistant de son père disparu, ces promenades sont en elle autant de motifs à résonances, chambres d'échos, révélations minuscules puis essentielles de sa personnalité.
Ce roman des origines est un voyage, une géographie secrète, en même temps qu'une transposition poétique de l'énigme du sentiment amoureux.
Pour les besoins d'une thèse sur "la vie à la campagne au XXIe siècle", un étudiant en anthropologie prend ses quartiers à La Pierre-Saint-Christophe, village fictif au bord du Marais poitevin, pour y observer les us et coutumes de ses pittoresques habitants - monsieur le Maire en tête, truculent patron de l'entreprise locale de Pompes Funèbres. Car ainsi va la grande Histoire : partout la mort saisit le vif - sauf pendant ces trois jours où elle marque une trêve, offrant à ses plus fidèles serviteurs un étourdissant répit : le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs.
Où l'auteur de Boussole (Prix Goncourt 2015) investit le terroir de douce France, explore les ressources de son Poitou natal, exhume des trésors de culture populaire, et donne libre cours à sa fibre comique.
Août 1992. Une vallée perdue quelque part à l'Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a 14 ans, et avec son cousin, ils s'emmerdent comme c'est pas permis. C'est là qu'ils décident de voler un canoë pour aller voir ce qui se passe de l'autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d'une vallée, d'une époque, de l'adolescence, le récit politique d'une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt, cette France de l'entre-deux, celle des villes moyennes et des zones pavillonnaires, où presque tout le monde vit et qu'on voudrait oublier.
Kyôko est une jeune femme à qui tout réussit : elle est brillante, sa carrière de secrétaire de direction semble se dessiner sans ombrage. Elle plaît aux hommes et jouit de leurs désirs sans jamais consentir à l'engagement, malgré les injonctions de ses parents. Avec son nouveau patron, charmant, elle entame une relation où s'intriquent l'intime et le travail.
Une libraire féministe, célibataire par conviction, qui a décidé de longue date qu'elle ne serait pas mère ; un père architecte qui cherche une nouvelle compagne ; une enseignante fière de son indépendance qui s'est inscrite sur un site de rencontres. En révélant leurs aspirations, leurs craintes, leurs choix, Alice Ferney orchestre une polyphonie où s'illustrent les différentes manières de former un couple, d'être un parent, de donner (ou non) la vie. À mi-chemin entre dialogue philosophique et comédie de moeurs contemporaine, L'Intimité ausculte une société qui sans cesse repousse les limites de la nature et interroge celles de l'éthique pour satisfaire au bonheur individuel et familial.
L'inspecteur Melchor, ancien délinquant et fils de prostituée féru de Victor Hugo, est appelé à Barcelone pour enquêter sur une affaire de chantage contre la maire de la ville. La diffusion d'une sextape, enregistrée pendant ses années d'étudiante au cours d'une soirée très arrosée, pourrait mettre un terme à la carrière de cette populiste au discours xénophobe.
Un homme solitaire et volage, amant d'une Française de passage à Kyoto perd sa légèreté le jour où celle-ci lui interdit d'approcher l'enfant née de leur liaison. Littéralement bouleversé, ce Japonais éprouve soudain un sentiment paternel irrépressible. Il accepte pourtant la cruelle injonction. Par l'entremise d'un photographe dont il achète les services et la discrétion, il va dorénavant passer sa vie à observer sa fille au fil des images volées.
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.
Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Là-haut, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.
Quichotte, un représentant de commerce vieillissant obsédé par le "réel irréel" de la télévision, tombe éperdument amoureux d'une reine du petit écran et s'embarque, à travers les routes d'Amérique, dans une quête picaresque pour lui prouver qu'il est digne de sa main. À ses côtés sur le siège passager, Sancho, son fils imaginaire. Ce roman d'une ampleur phénoménale raconte l'histoire d'une époque déréglée - "l'Ère du Tout Peut Arriver" - et brasse dans son sillage des thèmes aussi divers que les relations père-fils, les querelles frère-soeur autour d'actes impardonnables, le racisme, la crise des opiacés, les cyber-espions, la science-fiction, l'histoire de l'Auteur qui a créé Quichotte, et la fin du monde. Exubérant, drolatique et terriblement intelligent, Quichotte est une bombe littéraire sur fond d'apocalypse.
Quand Salina meurt, il revient à son fils, qui a grandi seul avec elle dans le désert, de raconter son histoire, celle d'une femme de larmes, de vengeance et de flamme. Laurent Gaudé réinvente les mythes pour écrire le geste d'une héroïne lumineuse et sauvage.
Un changement dans la vie de Satoru fait qu'il doit se séparer de Nana, son chat adoré. Débute alors une série de voyages chez des amis d'enfance, aux quatre coins du Japon, pour lui trouver un nouveau foyer. Mais le rusé matou, narrateur de ce savoureux roman, ne l'entend pas de cette oreille : il fera tout pour rester avec Satoru et prolonger l'aventure.
Dans une Antiquité imaginaire, sur les terres du roi Tsongor, éclate une guerre inextinguible. Souba, antihéros de ce roman épique et initiatique, part édifier sept tombeaux pour ensevelir les sept visages de l'inconsolable roi défunt.
La double trajectoire d'un policier des frontières qui perd le sens de sa mission et d'un jeune émigrant soudanais qui tente d'atteindre l'Eldorado européen. Par l'auteur du Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004).
Depuis Les Cercueils de zinc et La Supplication, Svetlana Alexievitch est la seule à garder vivante la mémoire de cette tragédie qu'a été l'urss, la seule à écrire la petite histoire d'une grande utopie. Mais elle est avant tout un écrivain, un grand écrivain. Pour ce magnifique requiem, elle invente une forme littéraire polyphonique singulière, qui fait résonner les voix de centaines de témoins brisés.
Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté "l'Arabe" jusqu'ici. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.
Voir Kamel Daoud parle de son livre "Meursault, contre-enquête"Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté "l'Arabe" jusqu'ici. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.
Voir Kamel Daoud parle de son livre "Meursault, contre-enquête"Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté "l'Arabe" jusqu'ici. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.
Voir Kamel Daoud parle de son livre "Meursault, contre-enquête"Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c'est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom et une histoire au mort resté "l'Arabe" jusqu'ici. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.
Voir Kamel Daoud parle de son livre "Meursault, contre-enquête"
Sous le soleil écrasant du Sud italien, le sang des Scorta transmet, de père en fils, l'orgueil indomptable, la démence et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors.
Ils sont une poignée, Ceux qui partent, au coeur de la foule qui débarque du bateau sur Ellis Island, porte d'entrée de l'Amérique et du XXe siècle. Jeanne Benameur orchestre cette ronde nocturne où chacun tente de trouver la forme de son propre exil et d'inventer dans son corps les fondations de son pays intime. Où l'arrachement se fait libération - envol.
Où l'auteur de Profanes et des Demeurées signe son premier grand roman américain.
Revenant sur les lieux pour se défaire enfin d'une maison qu'elle a jadis acquise sur la côte Atlantique, l'héroïne de ce roman, Hélène, affronte les fantômes du passé qui, secrètement, parasitent son existence, tout en traversant les zones de turbulences que provoquent des rencontres nouvelles. S'ensuivent de nombreuses déflagrations qui vont déplacer les lignes de son existence, passée comme présente, mettre en déroute tous ses démons personnels et lui permettre de s'ouvrir aux initiations qui l'attendent afin de vivre la mutation libératrice et amoureuse à laquelle elle ignorait si ardemment aspirer.
La narratrice de ce livre vit dans une ancienne école maternelle. Tout y est petit, au format de ceux qui la fréquentaient autrefois. Cette femme habite seule dans ce jardin d'enfants mais en ces lieux se trouve un auditorium, un endroit précieux où sont recueillies d'étranges petites boîtes. Parfois elle se poste sur la colline pour observer des inconnus qui, elle le sait, écoutent en pleine nature une musique inaudible pour tout autre qu'eux-mêmes. Si M. Baryton lui apporte les lettres de sa femme éloignée de lui par la maladie, c'est qu'elle seule peut encore déchiffrer leurs caractères. Yôko Ogawa au sommet de son art.
Avant que la lucidité ne le quitte à jamais, un homme écrit à la femme de sa vie, dans le chaos absolu d'une mémoire vacillante, de longs feuillets recto/verso. D'un côté : l'itinéraire d'un enfant sans amour et l'affliction d'un adulte sans dieu, de l'autre : l'histoire du Mal souverain. Confiteor (en latin : je confesse) est une véritable cathédrale profane.
C'est une histoire d'amour qui rivalise avec les meilleures. Ancré dans la nostalgie du premier amour et de la musique comme on n'en fait plus, Lovesong pose la plus grande question de toutes : et si "ce qui aurait pu être" restait encore à venir ?